Quand j’étais plus jeune je pensais qu’être libre ça voulait dire de toujours être libre de pouvoir faire ce que moi je veux. Mais tu sais, me sentir content dès je peux faire ce que je veux et me sentir pas content dès que je ne peux pas faire ce que je veux, ça ne sonne pas vraiment comme quelque chose de libre je trouve.
Ça sonne plus comme quelque chose de complètement enchaîné à ses envies et à ses désirs, prisonnier derrière les barreaux de ses circonstances extérieures et de son environnement. Parce que je ne pense pas que quelque chose de vraiment libre a besoin de demander sa liberté à autre chose pour pouvoir être content.
Je pense plus que quelque chose de libre peut choisir d’être content si il peut faire ce qu’il veut et peut aussi choisir d’être content si il ne peut pas faire ce qu’il veut. Parce qu’il ne dépend pas de quelque chose d’extérieur à lui-même pour être content. Il ne demande pas la permission, il ne supplie pas sa liberté à quelque chose d’extérieur à lui.
Il est content dans sa prison. Il est content derrière les contours de ses limitations.
Parce que, soyons honnête ici, sauf être un despote absolu, souverain de tout l’univers avec des pouvoir magiques, la vérité c’est qu’aucun être qui existe peut faire tout ce qu’il veut. Que mon ego veuille l’accepter ou non, j’ai des contours. Il y a des choses que je suis physiquement capable de faire et d’autres non, des choses que je suis mentalement capable de faire et d’autres non, des choses que je suis socialement capable de faire et d’autres qu’on m’empêchera de faire ou me punira d’avoir fait. C’est comme ça que ça marche, et c’est très bien comme ça.
Je ne rêve pas d’une liberté absolue. Mon ego n’a pas des idées de grandeurs d’être un despote absolu qui pourra tourmenter le reste de l’univers et le soumettre à mes désirs.
Je préfère être libre à l’intérieur de mes contours, trouver ma liberté au fond de ma prison de contours—et avec un peu de chance, finir par être un peu plus libre de moi-même et de mes envies et désirs.