Peut-être que on devrait arrêter de chercher le réconfort dans des nids d’épines.
On veut vraiment très fort être vu et aimé pour ce que on est vraiment, mais aussi on cache vraiment très fort à tout le monde ce que on est vraiment de peur de pas être vu et aimé pour ce que on est vraiment, et après on est triste parce que on est pas vu et aimé pour ce que on est vraiment, que on a caché à tout le monde.
Laissons-les être déçus
et vivons notre vie.
La paix intérieure je pense que peut-être c’est surtout de permettre, enfin, à la non-paix, aussi, d’entrer. Et, aussi, de rester là. Et, aussi, d’y faire sa maison. Et, aussi, pour toujours, cette fois.
Je vois même pas pourquoi on se donne encore la peine de mettre nos masques pour se cacher en arrière quand tout le monde sait que tout le monde a un masque pour se cacher en arrière et que tout le monde sait que tout le monde sait que tout le monde a un masque pour se cacher en arrière.
Peut-être que la prochaine fois que on se dit que quelque chose est trop beau pour être vrai on peut prendre un moment pour se demander pourquoi est-ce que on a l’impression que le vrai il devrait être laid.
Peut-être que on peut faire comme le chêne il fait à l’automne, et laisser s’en aller nos vieilles feuilles, parce que, comme le chêne, de toute façon, elles s’en vont.
On peut pas prendre le mauvais chemin parce que toute notre vie au complet c’est le chemin.
Des fois c’est pas vrai du tout que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Des fois ça nous rend beaucoup plus faible pour toujours et on ne se remettra jamais complètement et je pense que c’est comme ça et que on y peut rien et que même si ça pince et ça chauffe encore, ça peut être ok.
Laissons nous trouver
ce beau qui nous cherche.
Je sais pas si c’est injuste ou pas que certains arbres ils perdent toutes leurs feuilles à l’automne et d’autres aucune, mais je sais que c’est comme ça.
C’est souvent dans les moments où on a le plus besoin que une main vienne s’entrelacer à la nôtre que on la laisse pourtant en poing beaucoup trop serré pour que une main puisse le faire.
Tu sais, ce qui compose la texture de nos vies, ce n’est pas le marquant, ce sont tous les inaperçus tout autour. Donc peut-être que on devrait concentrer nos efforts à rendre surtout ces inaperçus là, des moments qui font du bien, des moments qui font du sens.
Si on veut autre chose de mieux il faut arrêter d’accepter la même chose. Mais si c’était aussi facile que ça on aurait déjà tout le temps ce que on veut de mieux. Mais c’est ok. On peut commencer par accepter juste un peu moins la même chose et juste un peu plus autre chose de mieux. On verra après.
T’inquiète pas personne va finir par découvrir que on est des imposteurs parce que ils sont tous trop occupés à essayer de nous cacher la même chose.
À force de pas les écouter, nos coeurs ils vont juste arrêter de nous dire leurs secrets.
Quand on était petits le monde il était beaucoup trop grand et il faisait beaucoup trop peur. Aujourd’hui, b’en on est un peu plus grands.
Quand on marche dans la brume on s’en rend pas compte mais au fil du temps on devient détrempé. J’imagine que c’est pareil pour d’autres situations dans nos vies. Peut-être que il faudrait faire un peu plus attention à ce dont on se détrempe sans s’en rendre compte au fil du temps.
Je pense des fois le seul chemin c’est plate mais c’est au travers et faut tenir l’orage avec nos deux mains et le porter comme un châle et avancer au travers le feu et avoir confiance que au bout il y aura le calme enfin.
Essayons de dire des choses aux gens auxquelles ils pourront se raccrocher des fois très tard le soir la nuit durant les instants de gris de noir.
Le truc c'est que, si on laisse personne s'approcher, b'en personne va s'approcher.
Toutes les fleurs sont normales. Toutes les fleurs sont des fleurs. Et en ce moment je ne te parle pas des fleurs.
Tout toi c'est beau, pas juste ce qui sonne beau.
C'est pas parce que hier, que demain.
Le beau avec avoir du courage et faire semblant d'avoir du courage, b'en c'est que c'est pareil.
Pourtant, on a pas besoin d'être aimable pour être aimé.
Jusque là, on a survécu à tout.
Notre identité est une forteresse vide que on défend au péril de nos vies.
Le nombre de phrases qu'on invente qui revient juste à allô je te aime bien, j'espère que tu me aimes bien toi aussi.
Personne peut vraiment nous comprendre, mais on peut pas se comprendre ensemble.
Arrêtons de nourrir ce qui nous affame.
Est-ce que on saura le voir quand le beau il sera droit devant nous?
C'est pas notre enfance qui nous a quitté, c'est nous en pleine nuit pendant que elle dormait encore.
Aujourd'hui on est grands et forts mais on est beaucoup plus peureux que quand on était petits et faibles.
Cherchons un endroit ou même notre laid est traité comme beau.
On dit que on veut des choses simples, mais après nous voilà.
Cesse de te refuser ta vie.
Arroser ce que on le veut devenir une fleur.
Des fois accepter, oui, mais des fois aussi, accepter vouloir mieux.
Puisses-tu trouver un quelque part où tu peux laisser ton masque sur la patère de l'entrée.