On s’était promis.
Je comprends pas pourquoi tu fais autant d’efforts pour te convaincre que tu n’es toujours pas suffisante et que tu ne mérites pas tout l’amour qu’on te donne pourtant volontairement. Je pensais que tu disais que tu voulais être heureuse et en paix et pourtant, tu passes ta vie entière à tout faire pour te le refuser.
La peine et la joie et le malheur et le bonheur et la confusion et la clarté et l’angoisse et la sûreté et le doute et la confiance, peuvent coexister.
Ce qui embêtant pour l’egomental dans la réalisation que tous les autres n’ont en fait aucun réel pouvoir sur lui, qu’il est libre et l’a toujours été, c’est que ça vient, donc, aussi, nécessairement, avec la réalisation que lui n’a en fait aucun réel pouvoir sur eux non plus, et qu’ils sont libres et l’ont toujours été aussi.
On n’a jamais été autre chose que jeune, sauvage et libre.
Je te vois en arrière ton costume d’adulte tu sais; ton coloriage il dépasse.
Normalisons donc ne pas avoir besoin que quelque chose soit normalisé par les autres pour se sentir légitime.
Essayer
d’être soi-même,
je ne sais pas ce que c’est,
mais ce n’est pas
ce que ça dit.
Si on veut se rendre à une ligne d’arrivée encore faut-il que on sache à quoi elle ressemble pour savoir quand on y sera et si on veut se sentir bien encore faut-il que on sache à quoi ça ressemble pour savoir quand on y sera. Parce que, sinon, on va juste s’essouffler sans fin.
Le contentement de ce qu’on a et est déjà, quelque part, si tu y penses un peu mais pas trop, c’est de se donner tout de suite, et sans conditions, le sentiment qu’on ressent lorsqu’on atteint un sommet. C’est amener le sommet à soi. C’est plier le temps et l’espace. C’est de la magie.
Soyons honnêtes. Le chemin vers la paix intérieure est lisse et droit et pourtant, on passe notre vie à sortir volontairement du sentier pour aller se perdre dans les buissons.
Cher mental, avec tout le respect que je te dois, veux-tu bien te sacrer patience un peu.
Laisse-les te dire comment tu devrais vivre ta vie et laisse-les s’essouffler et vis ta vie.
Je trouve qu’on pose beaucoup de questions à l’univers et qu’on a beaucoup de choses à lui dire, mais on lui laisse vraiment pas beaucoup d’espace pour nous répondre ou nous dire des choses, lui. On devrait peut-être faire un peu mieux que ça je pense.
C’est très inconfortable je trouve de continuellement se battre contre et se sauver de l’inconfort. Ce serait probablement plus confortable de simplement être inconfortable au fond.
Peut-être, vouloir un peu moins être une personne comprise, et un peu plus une personne qui comprend.
Le mental est tellement un serviteur gentil qu’il va toujours trouver ce qu’on lui demande de chercher, même s’il doit mentir. Si on lui demande de trouver des lapins dans les nuages, il va en trouver. Si on lui demande de trouver des visages dans les troncs d’arbres, il va en trouver. Si on lui demande de trouver des problèmes en nous, il va en trouver. Si on lui demande de trouver des choses à améliorer en nous, il va en trouver. Donc, peut-être qu’on peut faire attention à ce qu’on lui demande de trouver. Peut-être se contenter des lapins dans les nuages et des visages dans les troncs d’arbres, des fois.
Le problème avec porter continuellement une façade de force, c’est qu’au fond de toi, tu sais très bien que tous les compliments que tu entends, b’en ils sont pour ta façade.
On n’a jamais quitté
le carré de sable.
Tout ce temps perdu
à autre chose
qu’à vivre.
Si on leur dit pas ce qu’on vit comment est-ce qu’ils vont le savoir?
Essayer
vraiment très fort
de lâcher prise,
je sais pas,
mais ça sonne pas
vraiment comme
le bon geste.
Il y a quand même quelque chose d’amusant dans cette idée que les gens on a de vouloir accepter les choses telles qu’elles sont, dans l’espoir que les choses soient ensuite différentes.
Je ne sais pas ce que les gens qui veulent « dorénavant » être plus eux-mêmes pensent qu’ils ont été jusqu’à présent, mais je ne pense pas que c’était quelqu’un d’autre.
C’est une très bonne stratégie écoute, je suis certain que beaucoup de gens vont être tellement impressionnés par tous ces sommets que tu vises et atteins qu’ils vont oublier de regarder en arrière ce que tu essaies si fort de fuir comme ça. Peut-être même que tu vas finir toi-même par oublier. Mais je gagerais pas là-dessus personnellement.
On ne peut pas
ne pas
être sur le bon chemin
parce que notre vie,
c’est
le chemin.
Quand je pense à toute la peine qu’on se donne pour faire croire aux gens qu’ils leur manquent encore et toujours quelque chose et que cette chose se trouve dans un livre, une conférence, un podcast, une retraite, un voyage ou n’importe où ailleurs que déjà à l’intérieur d’eux, ça me fait de la peine. J’essaie pas de trop y penser en fait parce que j’aime pas ça qu’on essaie de convaincre l’infini qu’il est tout petit.
Peut-être que on peut les laisser avoir « tort » et protéger notre paix à la place de protéger notre ego.
On va se le dire, à force de faire semblant d’être quelqu’un que tu n’es même pas pour impressionner et obtenir la validation de personnes dont tu te fous complètement au fond, tu es devenu quelqu’un que tu ne reconnais même plus dans le miroir pis c’est pour ça que tu évites de plus en plus de regarder.
J’espère que tu as quelque part dans ta vie où tu peux dire même les choses qui ne se disent pas mais que tu as besoin de dire à quelqu’un.
Peut-être, au lieu de se traiter comme un serviteur paresseux ou un maître exigent, on devrait se traiter comme quelqu’un avec qui on doit négocier pour en arriver à une entente où toutes les parties y trouvent leur compte.
Arrête de continuellement t’abandonner s’il-te-plaît ok c’est tout merci de m’avoir écouté.
Tu sais, un jour on sera p’us là. Mais là on est encore là. J’pense que ça vaut la peine d’y penser un peu à ça quand même.
J’espère que tu as un endroit
dans ta vie où tu sens que
tu peux te permettre de laisser
complètement
tomber le masque.
Sans conséquences.
Peut-être
que on peut,
un peu plus souvent,
un peu plus abondamment,
un peu plus intentionnellement,
se la fermer un peu.
Pis juste être ici.
Leur avis sur nous est aussi utile à nous que le serait leur avis sur une autre chose qu’ils ne connaissent pas du tout et qui ne les concerne pas du tout.
Quand je me sens comme ça, comment est-ce que je me sens physiquement? Et quand je me sens comme ça physiquement, comment est-ce que je me sens émotionnellement? Et quand je me sens comme ça émotionnellement, quelles phrases est-ce que je me dis mentalement? Et quand je me dis ces phrases mentalement, qu’est-ce que je crois au fond face à la situation? Et quelle est la chronologie de tout ça je pense?
Le monde entier,
en ce moment,
c’est un moment
réservé à nous.
Les gens je pense ils sont tous beaucoup vraiment plus intelligents et ouverts et gentils et altruistes et beaux que ce qu’on essaie on dirait de nous faire croire.
Je pense que on a tous besoin d’un dimanche matin habillé en mou avec un café pis rien à faire d’autre que de se demander ce qu’on pourrait bien faire de notre matin pis rien trouver et finir par rien faire du tout finalement et être parfaitement content.
Pourquoi est-ce qu’on continue de faire semblant de vouloir des choses qu’on ne veut pas pour répondre à des attentes que personne n’a vraiment?
Un des grands deuils d’être un adulte, c’est qu’on ne pourra plus jamais se permettre le luxe d’attendre que la vie ne soit plus difficile—avant—de se donner la permission d’être heureux. Il faut l’être en même temps. Mais c’est ok.
La seule permission dont on a besoin pour changer, c’est la nôtre.
Ne laissons pas la transparence de l’air nous convaincre que on est tous séparés.
Pourquoi tout le monde est tout seul si on est tellement de gens tout autour? C’est quelque chose qui fait pas de sens même si pourtant on comprend parfaitement les raisons.
Beaucoup de choses plaisantes ont commencées à arriver dans ma vie quand j’ai arrêté de voir le bonheur comme un état—et commencé à le voir comme un verbe. Non plus comme quelque chose qui m’arrive, mais comme quelque chose que je fais.
Je pense que peut-être
on cherche un peu trop
à plaire à tout le monde.
Y compris
à nous.
Des fois c’est pas vrai que ça va nous rendre plus fort. Des fois ça nous rend plus faible aussi. Mais c’est juste grave si on a choisi de croire qu’être fort c’est mieux qu’être faible, et qu’il fallait être toujours dans le mieux.
Essayons de nous donner la permission d'être authentique même les fois où on pense que la situation ne le permet pas.
J'ai l'impression que souvent, quand on dit s'il-te-plaît, on ne pense pas vraiment s'il-te-plaît. On pense s'il-me-plaît. On pense même je-t'ordonne-de. Peut-être que on pourrait recommencer à penser s'il-te-plaît pour le vrai.
Si je crois que je mérite ou qu’on me doit des belles choses et de la gentillesse et qu’on me le donne, je dis enfin. Si je crois que je ne mérite et qu’on ne me doit rien du tout et qu’on me le donne malgré tout, je dis merci. Je préfère dire merci que enfin, et probablement que l’autre aussi.
On va se dire les vraies choses, c’est pas vraiment d’échouer qui fait peur, c’est de réussir. Échouer ça veut souvent dire que tout va rester pareil. Réussir, ça veut souvent dire que tout va changer.
Peut-être que, en ce moment, pendant un certain temps, le monde, il peut s’arranger tout seul sans toi. Mais je sais pas si c’est vrai aussi pour toi, sans toi.
Est-ce que ce dans quoi je mets mon très peu de temps sur la terre m’apporte de la paix, de la joie, ou du sens?
Quand on avance lentement les obstacles font pas mal moins mal.
Je pense que des fois il y a juste rien à faire, mais en même temps c’est une observation qui est aussi vraie de notre désir d’essayer quand même. C’est comme ça un humain.
J’essaie de faire surtout de la place dans ma vie pour les choses réellement importantes, comme regarder le ciel le matin en prenant des grandes respirations.
Tout le monde est incomparable donc sans aucun doute, tu es la meilleure de toute ta catégorie. Mais bon, comme tu es la meilleure d’une catégorie de une seule personne, il n’y a vraiment pas de quoi en faire toute une histoire non plus.
Je pense que des fois, le seul chemin, c’est b’en plate, mais c’est au travers. Faut prendre l’orage avec nos deux mains pis le porter autour de nous comme un châle pis juste avancer au travers le feu pis avoir confiance qu’au bout il y aura le calme enfin. C’est comme ça.
Soyons bien clairs, il n’existe pas plus grande insulte envers tout ce que on a fait et été pour nous jusqu’ici—que de continuer de croire que ce n’est pourtant toujours pas suffisant.