4 mai 2024

Je ne pense pas que je veux vivre ma vie comme s’il n’y avait pas de lendemain. C’est un peu stressant, conceptuellement, de se serrer comme ça, de se presser contre les rebords du gouffre, de volontairement se mettre dans un état où tout doit être fait, ou toutes les opportunités doivent être prises, où toute chance n’arrive qu’une seule fois. Parce que, t’sais, soyons honnêtes toi pis moi, c’est pas vraiment vrai de vrai. Il y en a—il y en a même beaucoup, des opportunités qui reviennent plusieurs fois dans nos vies. Pis, la majorité du temps sauf une seule fois, il y aura encore demain. C’est ok de remettre à plus tard un peu. C’est pas une mauvaise chose à faire—nécessairement. Des fois, c’est une bonne chose à faire. Des fois, c’est exactement ce qu’on a besoin. J’pense que quelque part, ça vient aussi avec l’acceptation que, de toute façon, des opportunités, je vais passer ma vie à en manquer—pis que c’est ok. Alors moi j’te le dis, il y aura toujours demain.

Lettre du dimanche