28 janvier 2024

C’est ok de faire des choses juste pour le plaisir de les faire. C’est ok de peindre juste pour le plaisir de peindre. De faire des bijoux juste pour le plaisir de faire des bijoux. De travailler l’argile pour le plaisir de travailler l’argile. De faire du yoga juste pour le plaisir de faire du yoga. De méditer pour le plaisir de méditer.

Tout n’a pas besoin d’être fait dans le but d’une opportunité. Tout n’a pas besoin d’un gain. Tout n’a pas besoin d’être vu et su. Tout n’a pas besoin de mérites et d’acclamations. Tout n’a pas besoin d’être inspirant. Tout n’a pas besoin d’être remercié. Tout n’a pas besoin d’une page sur les réseaux sociaux. Tout n’a pas besoin d’en devenir une carrière. Faire des choses parce que tu aimes les faire, de te donner à l’expérience totalement sans en espérer des retours jamais.

Parce que demande-toi bien, peut-être, si tu l’oses ce matin, quelle partie exactement à l’intérieur de toi cherche autant l’opportunité du gain, d’être vue, d’être acclamée, d’être inspirante, d’être remerciée? Peut-être devrait-on aussi se mettre à genoux immédiatement et avec une piété certaine dérouler promptement le tapis rouge, invoquer les trompettes et les tambours de célébration réclamer les ovations debout pour cette partie à l’intérieur de nous qui cherche autant la couronne qui lui est dû?

Ou bien, peut-être, qu’on peut ignorer ses caprices et qu’on peut se concentrer sur peindre, faire des bijoux, travailler l’argile, faire du yoga, méditer, qu’on peut faire, pour le bonheur de le faire, qu’on peut, peut-être enfin, se permettre de jouer, exactement comme on le faisait si bien quand on était encore des petits. Nourrir l’autre partie à l’intérieur de nous qui peut-être a soif, depuis le temps.

Lettre du dimanche