2 février 2024

C’est ok d’avoir peur. C’est ok d’avoir des doutes. C’est ok d’hésiter. C’est ok d’avoir mal. Cette tendance curieuse de finir par se convaincre que les états négatifs sont intolérables et à éviter à tout prix—et qu’alternativement il existe quelque part un état de constant bonheur jubilatoire et de paix éternelle, est non seulement une pure et totale illusion, mais ironiquement éloigne d’un état de mieux. Le plus vite on accepte la peur, les doutes, l’hésitation et la souffrance comme faisant partie de l’expérience humaine et qu’on cesse de les fuir à tout prix comme des lâches, le plus vite on se rapproche d’une paix et d’un bonheur qui, même si non constant ou éternel, au moins—existe.

Lettre du dimanche