Des fois la chose À FAIRE, c’est de laisser faire. Dans le taoïsme, on parle de wu wei, pis souvent c’est traduit comme non-action, non-effort, pis souvent c’est entendu un peu comme une forme d’abandon, de paresse, de laisser-aller à son sens plus négatif. Mais moi, j’entends plus dans le wu wei un changement de posture par l’intérieur, parce que, à mon sens, cesser quelque chose, stopper soudainement une action, ou se retenir d’agir, ça nécessite une action, un effort. C’est un geste en lui-même, pas très différent d’essayer très fort quelque chose, je trouve. Je pense moi que Lao Tzu parlait un peu plus de PERMETTRE, au lieu d’ESSAYER. Permettre, laisser faire ce qui est. Et ce qui est, des fois, c’est aussi le désir de faire et d’agir, comme c’est, d’autres fois, d’abandonner et de cesser. On a cette drôle de tendance les gens à s’extraire de la Vie, à ne pas considérer nous comme faisant partie du processus, mais on l’est. Je suis aussi la vie. Et si je laisse faire la vie, ça veut aussi dire que je me laisse faire moi. Et que je permets ce qui existe en moi, que ce soit le désir de faire ou de désire de laisser faire. Finalement, moi, je pense que Lao Tzu nous disait que, quoiqu’on fasse, on ne pouvait pas être sur la mauvaise voix. Et que ce qu’on pouvait peut-être laisser faire, c’est cette impression qu’il y avait quelque chose à faire DE PLUS que ce qui venait naturellement. Cesser d’essayer si fort d’être et de faire la bonne chose puisque il n’y a que la bonne chose. L’univers ne fait pas d’erreur, et il a fait nous aussi. 🤷🏻♂️😌